mardi, novembre 21, 2006

"Les catastrophes naturelles, l'Etat et les assurances"

“Assurances et responsabilités”

Le dernier projet de gouvernement est pour moi l’occasion encore une fois de voir comment, dans l’esprit des français, il devient un “sport” normal que de chercher à vivre aux dépens des autres. Sans bien comprendre qu’in fine l’on est toujours soit même “l’autre” de quelqu’un et qu’il faudra, dans le jeu à somme égale, dont nous ne pouvons sortir, un jour, en payer le prix.

Car comme l’a bien dit Bastiat, il y a ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas.

A la lumière de ce que nous venons de connaître en France depuis quelques années, que celà soient les sécheresses, les inondations ou autres calamités, une majorité de français entendent encore que ce soit l’Etat qui prémunisse le citoyen contre les effets pécuniaires de tels évènements. L’Etat va quand même demander que le mécanisme indemnitaire passe par les compagnies d’assurances, ce qui est un moindre mal et nous protège du risque d’”hériter” d’une “agence” supplémentaire et sa litanie immanquable de “nouveaux fonctionnaires”.

Bien sur c’est la collectivité toute entière qui va prendre en charge la cotisation permettant l’indemnisation de certains, au travers d’un prélêvement obligatoire par une loi, sur chaque contrat d’assurance. Tout irait bien dans le meilleur des mondes et cette cotisation d’”assurance” pourrait continuer à progresser dans des indemnisations toujours plus nombreuses.

Mais voilà, il apparaît bientôt que ces indemnités prévues pour le sinistre en année “n” n’est toujours pas payé quand survient pour les mêmes victimes, un “droit” à autre indemnisation en année “n+2 ou 3” et pour de mêmes dégats ! Sommes-nous devant un risque soudain et imprévisible ou la survenue d’un dommage prévisible ? Où se trouve la responsabilité d’assumer ces dommages ? Chez l’individu ou chez l’Etat ?

Est-ce à la collectivité toute entière d’avoir à supporter, l’imprévoyance ou les mauvaises prévisions de quelques uns ? Il semblerait que l’Etat commence à vouloir décider du contraire et envisage de confier réellement aux compagnies d’assurances non seulement la seule la gestion indemnitaire de tout un ensemble de “risques naturels”, mais de garantir le “risque” lui-même. Quand on est libéral on ne peut que s’en féliciter surtout quand cela commence à découler du même procédé de réflexion que lorsque les français, là majoritaires, entendent faire payer aux “entreprises” pollueuses les coûts sociaux de leurs pollutions !

Bien sûr, il y aura une péréquation globale sur les assurés entre les diversses compagnies, mais il est bien certain que ces entreprises vont réellement pondérer leurs primes en fonction des risques réels pris par les différents assurés. Et il est bien certain aussi que certaines “situations” ne seront plus assurées. Déjà les médias se font l’écho d’un certain “tollé” à l’annonce de telles mesures. L’Etat “reculerait devant ses responsabilités”. Mais l’Etat c’est nous ! Sommes-nous tous bien d’accord pour verser chaque année une cotisation pour compenser les dommages de celui qui a payé, moins cher, son installation en zone inondable par exemple ?

Bien sur l’activité humaine est souvent responsable de dérèglements de la nature et ceci a parfois été fait en méconnaissance de cause pour “utilité publique”. Il importera que les fautifs, privés ou publics, réparent les préjudices engendrés. Mais le système indemnitaire actuel, n’est pas bon à celà. Il est bien directement ou indirectement propre à un certain laxisme dans notre pays où certains pourtant, quand cela les arrange, nous imposent le “principe de précaution”. Il y a fort à parier qu’avec ce système projeté de “prime-indemnité”, et son arme du porte-monnaie, que les choses rentrent rapidement dans l’ordre et que les indemnités versées vont globalement décroître.

Il me semble dans ces conditions que nous ayons bien là une manière libérale d’aborder un problème social et pourtant en pleine période électorale, “nécessité faisant loi”, l’Etat ne peut faire autrement que cesser de tout traiter au moyen d’une “totale solidarité”. Cela va conduire immanquablement, du moins je l’espère, à faire comprendre à toujours plus de français qu’il importe que chacun assume de plus en plus ses propres choix et la responsabilité qui en découle. Que c’est un penchant naturel de toute vie en société sur le long terme et que le système collectiviste jusqu’auboutiste est une chimère.

dimanche, novembre 19, 2006

Logique du Libéralisme

«Le libéralisme n’est pas, pour le fort, la liberté de faire n’importe quoi au détriment du faible. Le libéralisme, c’est la protection du faible contre les exactions du fort. Vouloir qu’un individu soit libre, c’est s’interdire d’obtenir quoi que ce soit de lui par la coercition, et a fortiori par la violence. Le libéral est donc fondamentalement un non violent. S’il veut rallier quelqu’un à ses idées, il n’utilise pas d’autres moyens que l’exemple ou la discussion. S’il veut obtenir d’un autre un bien ou une prestation quelconque, il ne procède que par un échange librement consenti.»
Jacques de Guenin – Logique du Libéralisme

Merci à Jacques de GUENIN d’avoir commis cet ouvrage. Dans une vingtaine de chapitres de quelques pages chacun, il passe en revue la logique du libéralisme. «Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement». Il l’a fait. Cette société libérale où la subsidiarité prend déjà son sens au niveau de l’individu tout simplement, correspond à notre morale judéo-chrétienne où le mensonge est banni. Est-ce une société utopique ou une société idéale ? Pour moi, c’est une société idéale, c’est à dire une morale et un but vers lequel l’honnête homme doit tendre.

Mais ce qui fait surtout la richesse du libéralisme, c’est que cette société où chacun doit recevoir selon ses mérites, apporte le bonheur. Il importe donc que le plus grand nombre en comprenne les mécanismes. Non pas pour le bénéfice de quelques uns, mais d’abord pour le leur. Ceux qui acceptent, d’abord dans leurs têtes, de se soumettre à cet équilibre naturel, ne vont plus jamais se sentir à contre-courant dans notre monde et même en France. Ils feront simplement partie des «entrepreneurs» dont les choix correspondent justement et exclusivement à la logique libérale.

En attendant de pouvoir consulter cet ouvrage sur la toile, vous pouvez l’acquérir auprès de l’Institut Charles Coquelin au prix de 12 € port compris en cliquant ici