jeudi, mars 19, 2009

Et si le "secret bancaire" était "la" solution !

Ici en Suisse, c’est tous les jours que l’on parle du secret bancaire dans les rapports de ce petit pays avec les autres grands du monde. Et le sujet est d’importance tant, ici, cela représente paraît-il un des fondements de l’activité bancaire qui donne à la fois des dizaines de milliers d’emplois, des ressources fiscales importantes et une notoriété mondiale. Mais aussi sur le plan moral c’est aussi l’ultime défense de la propriété privée et de sa sphère de confidentialité.

Alors quand j’essaye à mon petit niveau d’élargir le débat, je remarque plusieurs choses dont une première évidence, c’est que si le secret bancaire suisse fait recette c’est qu’ailleurs le secret bancaire n’est pas de mise en matière fiscale. La deuxième remarque que l’on peut faire c’est à l’évidence que l’économie ne repartira que lorsque la confiance reviendra. Et c’est d’autant plus vrai que tous les milliards que l’on voit mettre dans l’économie par les Etats ne servent à rien, sauf à appauvrir encore plus les populations.

Essayons de voir un peu loin et de brosser des solutions pour sortir de cette crise économique mondiale et à peu de frais. Confiance dans l’économie, c’est à dire confiance dans l’avenir et quand on n’a pas confiance et qu’on le peut on thésaurise. Et quand c’est d’abord de l’Etat dont on se méfie, on le fait avec des valeurs refuges comme l’or et en ne consommant pas et en retirant de l’activité économique son bas de laine on aggrave encore cette crise.

J’ai entendu par ailleurs, lors de débats où des spécialistes essayaient d’expliquer pourquoi ce jeune allemand était passé à l’acte en tuant une quinzaine de personnes et l’un d’eux à dit que c’était à cause de notre société qui est de plus en plus liberticide. Quand aujourd’hui on habite en France ou en Allemagne, où sont les vrais espaces de liberté. Avec un fisc-big-brother omniprésent qui, à tous moments peut venir taxer votre épargne, qu’il connaît parfaitement et vis à vis duquel vous n’avez que la solution de faire ce qu’il vous demande quand ses équilibres budgétaires, pour quelque cause que se soit, sont rompus.

Il y a longtemps j’avais lu que lors d’expériences avec des rats, si dans un espace et dans une situation donnée vous faisiez en sorte de leur supprimer le moindre échappatoire, ils déprimaient et finissaient par se laisser mourir et cessaient d’être ingénieux. Il semblerait que certains pays à force de supprimer le plus petit recoin de vraie liberté en particulier avec des lois de plus en plus liberticides et un fisc omniprésent donnent ce sentiment. La « dépression » va d’abord se traduire à moins se prendre en charge, travailler à minima et chercher à se mettre de plus en plus à la charge de l’Etat « providence ». Nous savons tous, comment cela se termine.

Quand on met tout cela en perspective, une solution apparaît évidente pour rétablir la confiance d’abord et ce serait de permettre à chacun de retrouver un espace de liberté où il puisse se réfugier. Et pourquoi ce ne serait pas au sein des banques où chacun pourrait mettre son épargne à l’abri de tous et du fisc compris. Mais bien sûr c’est la solution !

Et il s’agirait alors, moins pour l’OCDE de faire droit à tous ces Etats qui ne savent pas gérer leurs finances publiques et qui prétendent venir piocher en toute impunité dans la poche de ceux de leurs ressortissants qui sont des fourmis, mais au contraire d’obliger toutes les banques de l’OCDE a instaurer un vrai espace de liberté pour tous les ressortissants de ces pays. Et là on va commencer sérieusement à sortir de la crise et inverser la tendance. Quant aux finances publiques des impécunieux, ils trouveront d’autres solutions et commenceront, nécessité faisant loi, à vraiment se réformer.

Et l’économie mondiale me direz-vous ? Et bien ce sera le bout du tunnel, car la confiance chez les industrieux, les épargnants, les travailleurs sera revenue. Et les bas de laine sortiront de dessous les matelas et la consommation repartira, donc l’activité économique. Ce capitalisme qui a fait la richesse des économies développées retrouvera des couleurs et il n’y aura plus besoin d’argent public pour la faire repartir. Mais demain il faudra aussi revenir à plus d’orthodoxie économique et cesser jusqu’à la banqueroute, comme maintenant et par pure démagogie électorale cesser de donner tout autant à celui qui a des talents et qui travaille, qu’à ceux qui ne veulent pas donner, à la société, la sueur de leurs fronts.

Quoi de neuf alors pour la position concurrentielle de la Suisse quant à ses banques, les seules à «garantir » aujourd'hui le secret bancaire. Et bien il faudra qu’elles se montrent les meilleures pour gérer tous ces capitaux, mais une chose est sûre c’est bien le capitalisme qui aura encore gagné. Pour continuer à développer l’économie du monde entier et donner de meilleures conditions de vie à des milliards d’êtres humains comme elle montre savoir le faire ces 20 dernières années comme jamais auparavant.

lundi, mars 16, 2009

"Secret bancaire" et "Economie"

C’est fou comme quoi en cette période de crise il importe pour nos gouvernants de chercher des boucs émissaires, souvent à leur incurie ou à celle les leurs prédécesseurs. L’argent « au noir » en fait partie. Vouloir à tous prix taxer le moindre profit dans les échanges surtout quand il provient du travail. Si c’est la juste contrepartie à un certain niveau de « protection sociale », soit, mais encore faudrait-il que celle-ci soit optimale dans la mesure où elle est obligatoire.

Ce qui est plus dommageable pour l’économie en général, c’est de taxer l’épargne constituée et donc les patrimoines dont les revenus constitutifs ont d’ailleurs déjà subits l’impôt. Au delà du débat qui est de savoir s’il importe ou non d’épargner au sein d’une société qui pourvoît à tout de la naissance à la mort, il faut prendre en compte ce qu’est cette épargne et quel est son rôle.

Cette épargne constituée retourne pour sa majeure partie dans l’économie. Que ce soit à travers les livrets d’épargne, les assurances vie ou les portefeuilles d’actions pour ne citer que ceux-là ou pour ce qui est investi dans l’immobilier où cela fait travailler la construction et chacun sait que lorsque le bâtiment va, tout va. Mais en recherche toujours insatisfaite de ressources, les Etats non seulement taxent les revenus de l’épargne mais aussi le capital constitué après impôts, comme avec l’ISF.

Et plus les Etats sont mal gérés, plus cette taxation devient spoliatoire pour des épargnants-fourmis qui ont un véritable sentiment d’injustice de la manière dont ils sont traités quand d’autres-cigales, eux, se mettent impunément et sans vergogne à la charge de l’Etat, donc des contribuables que sont bien souvent ces épargnants.

Alors il y a soustraction de la vue de l’ogre fiscal de cette épargne dans des comptes off-shore et ceci depuis que le monde est monde et que le système capitaliste existe. Et si là-bas, ces « patrimoines » sont soustraits à l’avidité des fiscs par leurs propriétaires étrangers, ils ne sont pas pour autant perdus dans leur rôle économique puisque cet argent est pour sa majeure partie, réinvestit par l’achat d’actions ou d’obligations dans l’économie mondiale ce qui profite à tout le monde.

Mais dans la crise que nous vivons depuis 2008, les pays occidentaux veulent et surtout vis à vis de leur opinion publique, faire la chasse à ces « tricheurs », par lesquels bientôt la crise sera survenue et soit disant faire le plein, par un acte moral, de toute la contribution fiscale due par tous ceux qui ont eu le « privilège » d’avoir un passeport ressortant de ces pays. Mais la réalité est bien sur, toute autre et si ces actions au niveau médiatique peuvent apporter une certaine « cohésion » nationale parmi une population inculte de gogos, l’addition à payer le sera toujours par ces mêmes qui seront bernés.

Je n’en veux pour preuve ce qui se passe en Suisse et que je suis dans les médias actuellement et avant le sommet du G20 qui devrait les mettre sur une liste noire de « paradis fiscaux ». Et les sanctions de l’OCDE vis à vis des pays sur cette liste, seront dans les relations économiques avec ces pays. Inopérantes pour des pays comme Jersey, les îles Caïmans ou Monaco entre autres, mais pénalisantes pour des pays comme la Suisse qui, au delà de son tourisme et de ses banques, a une production industrielle et agricole exportatrice.

Quand la Suisse pour protéger les avoirs des ressortissants étrangers, oppose aux pays tiers un secret bancaire, c’est d’abord et avant tout pour respecter le sacro-saint droit de propriété que les Etats dans leur insatiable avidité bafoue de plus en plus. Comme en bons protestants ils sont honnêtes en ce qui concerne les choses d’argent, ils ne souhaitent pas protéger l’argent sale et participent au système Tracfin. Mais jusqu’alors et dans une certaine naïveté ils se sont arc-boutés sur la notion d’évasion fiscale qui serait différente pour eux de la fraude et ne veulent pas coopérer avec les fiscs étrangers mais seulement avec leurs instances judiciaires.

Et ils se sont « laissés enfermer » dans tout un ensemble de relations bilatérales avec les différents Etats du monde pour traiter de doubles impositions pour les ressortissants de ces pays. Et pour aller encore plus loin dans le plaisir à accorder à leurs co-contractants, ils ont été jusqu’à proposer ou accepter de mettre en place un système de prélêvements à la source des revenus de cette épargne, aujourd’hui de 20% mais qui devait progresser jusqu’à 30% dans les années à venir et qui est reversé globalement aux Etats desquels se sont déclarés ces déposants étrangers. Fatale erreur.

Fatale erreur. Car ces Etats voient bien du fait de ces re-versements, venir sur les taxations des revenus de cette épargne dont les sommes doivent donc se compter par milliards et qui appartiendraient à certains de leurs ressortissants. Si économiquement l’opération est fiscalement transparente pour les Etats tiers qui encaissent bien souvent des sommes plus importantes que si cette épargne était taxée sur leurs territoires, un tel état de fait devient un bien-venu bouc émissaire à dénoncer à la vindicte populaire quand ces Etats sont par ailleurs aux abois.

Fatale erreur d’un secret bancaire qui n’en est plus un et les molosses affamés qui sentent la viande et qui grattent à la porte, menaçant de l’enfoncer. Alors que va-t-il se passer demain ? Que vont faire tous ces titulaires de comptes « off-shore » à votre avis ? Que vont faire les banques et la Fédération Helvétique demain ? A mon avis ils vont faire une chose simple, rétablir un vrai secret bancaire, un secret qui n’a plus d’odeur. Car il ne faut pas trop compter que, comme au temps de la révolution culturelle chinoise, tous ces braves gens, titulaires d'une épargne off-shore, rentrent chez eux une pancarte autour du cou pour faire acte de repentance publique pour avoir soustrait à l'avidité du fisc une partie de leur patrimoine et dans une valise tenue à la main, cette épargne dedans pour la remettre dans une banque de leur pays d'origine, avant que se soit à la Banque Nationale de leurs pays après confiscation pénale des sommes.

Tous ces gens vont vider leurs comptes et les redéposer dans une autre banque ou dans la même et dans un autre canton de la Fédération. Là ils seront connus à travers des comptes à numéro et dans des conditions telles qu’aucune fuite ne sera envisageable. Ce n’est pas à une époque où l’on installe des stations orbitales et que le problème est maintenant bien posé que celui-ci ne sera pas résolu avec 100% d’efficacité. Et ils seront tous apatrides. Français pour les allemands, allemands pour les français et sud américains si l’UE ne devenait qu’un. Alors oui, les Suisses, entre autres, répondront à toutes les demandes faites par les Etats comme ils l’ont promis au G20, mais il n’y aura plus de compte détenus par les ressortissants de ces Etats dans les banques suisses entre autres. Tous ces gens là ont compris la leçon et ont vidé leurs comptes et ont certainement rapatrié ces liquidités dans leurs pays d’origine.

Mais de retenues à la source et de facto il n’y en aura plus ! C’est bien dommage pour les déficits publics de ces pays. Et encore une fois dans le monde sauvage dans lequel l’on vit, il faut arrêter d’être naïf et ne pas balader sous le nez de "chiens affamés" des morceaux de viandes sanguignolantes. Le « secret bancaire » va redevenir un vrai secret bancaire. Et ce sera bien pour tout le monde, non seulement pour les banquiers de ces « paradis fiscaux », mais aussi pour les vrais propriétaires de ces avoirs et pour l’économie mondiale. Où cela va coincer encore un peu plus, ce sont pour les dirigeants des « enfers fiscaux ».