mardi, octobre 12, 2010

Le grand Chambardement en 2012 ?

Je sors de la dernière Université du Club de l'Horloge et il faut bien dire à la fois que tout cela prête à réflexion, mais aussi que la situation se décante.


Ce fut son Secrétaire Général, Pierre Millan qui prononça le discours de clôture qui voulait faire la synthèse de ces deux jours de conférences. A la fin de son exposé il répéta le credo du Club de l'Horloge, comme quoi il importe que ce soit l'alliance de toutes les droites qui l'emporte enfin et que la classe politique cesse d'ostraciser le Front National. C'est de leur devoir de représentants du peuple que de passer des alliances avec cette partie importante du corps électoral. Et Vive la France !… Applaudissement général dans la salle et j'ai beaucoup applaudit moi-même. Et puis des langues se sont déliées derrière moi et le motif de cette quasi-expression du groupe fut évoquée ça et là : il fallait que cette alliance de toutes les droites empêche de gagner la Gôôôche !...


Dans la salle la moyenne d'âge est supérieure à 70 ans et plus près de 75 ans. S'allier à l'électorat du FN pour empêcher la Gauche de reprendre le pouvoir ? Mais l'âge avancé devrait permettre plus de lucidité dans l'analyse de la situation, il me semble. La Gauche nous l'avons déjà en ce moment mes chers condisciples et pour paraphraser Ronald Reagan quand il parlait de l'Etat il y a quelques années : "Ne demandons pas à un Nicolas Sarkozy de résoudre les problèmes de la France, car c'est justement Nicolas Sarkozy qui est le problème ! …" Et s'il faut s'allier avec le Front National pour sauver les Sarkozy, les Borloo, Hulot et autres Hirsch, les Kouchner, les Xavier Bertrand, les Hervé Morin et autres Bernard Accoyer, non merci ! …. L'UMP vient de trop montrer aux français et ce depuis 3 ans, que son oligarchie ne roule que pour le parti et ses affidés directs, sans s'occuper des citoyens. Il sera salutaire pour la France de les exclure du jeu politique. Si en 2007, le chiffrage des réformes à entreprendre pour les candidats à l'élection présidentielle se chiffrait à 30 milliards d'euros, nous ne saurons jamais combien la mise en application du programme de Ségolène Royal aurait coûté. Mais une chose est sure, c'est que celui de Nicolas Sarkozy a, lui, coûté 100 milliards et pour … ne rien faire de restructurant pour la France ! Il fallait ne rien changer au modèle français ! Et aujourd'hui c'est à l'explosion des déficits publics auquel nous assistons et bien sur à l'accroissement inconsidéré de la dette sociale, ceci dans un "moment mondial" où tous les pays sont appelés à réduire celle-ci.


Ce sont à la fois des professeurs d'économie, des historiens et d'anciens députés de la Nation qui se sont succédés à la tribune. La France prodigue ne pouvait indéfiniment jouer les grands seigneurs vis à vis de toute la misère du monde et ceci à crédit. Deux freins à cela, d'abord la dette dont on commence à discuter des difficultés de financement et les français qui ne peuvent plus ni ne veulent plus se serrer la ceinture pour un émigration de moins en moins contrôlée et qui, par des valeurs qui ne sont pas les leurs déstructure notre civilisation, ni que ce soit leurs enfants qui aient à le faire. Dans ce monde de plus en plus difficile qui est le nôtre, si la jouissance de l'instant présent est de moins en moins d'actualité, la population pouvait au moins espérer que ceux qui viendraient après eux profitent d'une vie meilleure. Rien ne le laisse supposer et dans ces conditions, c'est une utopie que de penser que ceux-là vont endosser non seulement les dettes faites par les générations précédentes et dans le même temps payer sans broncher les retraites de ces cigales. Cela ne sera pas. Comme la mondialisation ne peut que priver le monde occidental de la croissance dont ont besoin les pays émergents, les représentants de notre nation sont contraints déjà de commencer à ne plus faire de déficit public. Pas en 2013 ou en 2017, mais dès 2011. Comment donc imaginer que tous les sociaux-démocrates du PS ou de l'UMP qui ont montré leur incapacité, leur impuissance à faire cesser cette gabegie puissent être ceux qui doivent demain diriger la France dans la rigueur. Les français, touchés comme jamais encore par un tel niveau de chômage, montreront dans les urnes et dans leur grande majorité leur lucidité en la matière.


Comment faire cesser la prodigalité de l'Etat sans d'abord ne plus en faire profiter tous ceux qui depuis quelques années s'invitent de force à notre table. Supprimer drastiquement les entrées illégales sur notre territoire et ne réserver cette faculté que dans la mesure où ce nouvel entrant à un travail. Cela ne passe pas par des garde-frontières autour de notre territoire, mais par la suppression de toutes les aides sociales tant médicales qu'autres, vis à vis de ceux qui n'ont pas de titre de séjour légal et des droits à ces prestations. Dans les mois qui suivront cette mesure, les crickets se seront envolés ailleurs, c'est certain. Et la destination France moins attirante dans le monde entier. S'agit-il là d'un repli sur soi-même ? Je ne le crois pas, cela me semble simplement d'arrêter de vouloir péter plus haut que son cul ! Pour que nos représentants élus le fassent, il importe que demain les français n'apportent leurs suffrages qu'à ceux qui défendent explicitement cette orthodoxie de l'Etat. Il y aura bien encore un certain nombre de personnes, qui depuis trente ans distribuent des largesses avec l'argent des autres et qui voudront continuer à le faire, mais ils seront de plus en plus minoritaires, tant la situation de la France se dégrade et ce, d'une manière de plus en plus visible par le plus grand nombre.


Est-ce la gauche qui tient un tel langage de raison, ni ses comparses de l'UMP, non ! Ni dans le discours des uns ni dans les actes des autres nous ne voyons cela. Nécessité faisant loi, c'est dès 2011 qu'il importe de faire cesser cette mauvaise gestion. Et le Gouvernement de la France qui nous parle de garder des déficits encore de longues années avec des budgets manifestement fallacieux, doivent être exclus du jeu politique définitivement. Quand dans votre ménage, il n'y a plus d'argent, ce n'est pas dans 5 ans que vous commencez à vous serrer la ceinture, c'est immédiatement. Non seulement il faut arrêter de prendre en charge des personnes sans droits, mais aussi remettre les français au travail. Cela passe par la diminution des toutes les aides qui permettent à ceux qui ne travaillent pas d'avoir un niveau de vie supérieur à ceux qui travaillent. Il est inadmissible que plus d'un million de postes de travail ne trouvent pas preneurs quand d'autres et encore plus nombreux se trouvent sans emplois et indemnisés. Si l'Etat doit faire quelque chose c'est aussi et d'abord d'investir dans un effort important de vraie formation qualifiante. Alors que les métiers n'ont jamais été à ce point évolutifs, il est quand même interpellant de ne plus entendre parler de ce genre de formation si ce n'est pour remplir des obligations légales mais sans que des offres d'emplois puissent être satisfaites à l'issue de ces stages.


Alors qui des forces politiques existantes proposent dans leurs programmes, cette remise à l'endroit des finances de la France ? D'abord le Front National. Et il est bien certain que son candidat va immanquablement se retrouver au deuxième tour de l'élection présidentielle, tant les politiciens en place ne vont pas encore et après 2002 et 2007 pouvoir tromper un grand nombre d'électeurs une nouvelle fois. Cela fait 10 ans que ces derniers les voient à l'œuvre et les résultats sont trop flagrants pour être cachés encore trop longtemps. Dans toute l'Europe, ces dernières années on voit l'émergence de forces nouvelles qui prennent la place des sociaux-démocrates qui n'ont su que dépenser sans compter un argent qu'ils n'avaient pas. Et à coté du FN, qui va se partager les électeurs qui avaient apportées leurs voix à l'UMP en 2007 et qui le regrettent amèrement ? Nicolas Dupont-Aignan et son nouveau parti, Debout La République (DLR) va faire à mon avis autour de 10% des voix sur un programme ne définitive assez proche de celui du FN. De Villepin de son coté va glaner quelques pour-cent mais ces deux seuls candidats vont suffire à ce que le candidat de l'UMP et surtout si c'est Nicolas Sarkozy comme tout semble l'indiquer, sera forcément derrière le candidat du FN. Comme dans ma réflexion précédente voulait le démontrer, cela ne va pas beaucoup gêner l'UMP qui ne veut plus avoir à gérer la France étant donné l'état dans lequel il en laisse les Finances. L'UMP croyait pouvoir comme ils le font depuis plus de trente ans, laisser le mistigri à leurs amis du PS et reconquérir le pouvoir en 2017, mais je crois que les français ne vont pas les laisser encore "jouer" avec les comptes de la Nation. Bien sur un DSK pourrait avoir un discours de vraie rigueur pour la France, mais pas pour le compte de la gauche française qui croit encore à la venue du Père Noël et DSK n'aura pas le culot de postuler une investiture pour défendre autre chose que le rêve des militants socialistes. Que sortira-t-il d'un duel FN-PS dans ces conditions ? Ce sera la victoire du peuple de droite, grande majorité silencieuse jusqu'à présent, derrière un candidat capable au moins de mettre au rancard tous les partis de gouvernement qui mènent la France dans le mur depuis des décennies. Et je ne vois pas le gaulliste républicain qu'est Nicolas Dupont-Aignan ne pas apporter son soutien entre les deux tours à un parti qui lui aussi défend le pragmatisme économique et qui après avoir défendu, comme lui, le NON à cette Europe Fédérale, veut d'abord privilégier la Nation française.


La recomposition évidente de toute la classe politique que cela génèrera entre l'élection présidentielle et l'élection législative qui va suivre devra aussi permettre au peuple de reconquérir la mise en place une véritable démocratie. C'est le traité de Lisbonne qu'il importe, à cette majorité qui s'était prononcée pour le NON en mai 2005, de renégocier. L'ensemble des citoyens européens des autres pays de l'UE n'attendent que cela pour retrouver eux aussi un sens au mot subsidiarité et la reconnaissance de leurs nations au sein d'une Europe confédérale. Et ce nouveau Parlement français devra remercier ses électeurs en leur donnant, comme dans la Constitution confédérale suisse, un vrai droit d'initiative populaire. Yvan Blot, ancien président du Club de l'Horloge et un des derniers intervenants de cette 26 ème Université annuelle, propose justement à travers son association à http://www.democratiedirecte.fr, de promouvoir une telle réforme en France.


dimanche, octobre 03, 2010

Les grosses ficelles de Nicolas Sarkozy

Les électeurs de droite doivent dès l’automne 2010, tourner le dos à la clique de l’UMP. Et s’il y avait encore quelques députés de ce groupe qui soient sincères, honnêtes et méritent d’être « sauvés » qu’ils quittent ce parti politicien comme jamais un parti politique ne l’avait été depuis fort longtemps. Non seulement ses oligarques sont incapables de trouver des solutions pour que la France sorte de l’ornière économique dans laquelle elle se trouve, mais encore, sont en train de tout mettre en place pour donner le pouvoir au camp « adverse », ceux du Parti Socialiste. Leurs duettistes depuis trop longtemps.

Jugez-en. La finalité de cette manœuvre montre à quel point ce parti ou du moins ceux qui en tirent les ficelles, n’ont pas confiance dans le futur proche de la France et encore moins dans l’efficacité des mesurettes avec lesquelles ils nous amusent, en parfaite complicité avec les syndicats et leurs compères sociaux démocrates de l’opposition. Toute la manœuvre établie en vue des prochaines élections présidentielles consiste à ce que cela soit Nicolas Sarkozy qui reste le candidat de ce parti et toujours avec les mêmes rengaines « d’unité » qu’il serait absolument nécessaire pour ne pas laisser « la gôôche » accéder au pouvoir !

Et quand manifestement la cote de popularité du Premier Ministre oblige à une comparaison désastreuse pour l’hôte de l’Elysée, il semble ces jours ci, que celui qui tient la corde pour le remplacer soit M° Borloo qui a tout pour « plaire » quand il va s’agir, demain comme aujourd’hui, de comparer les cotes de popularité du Président et du Premier Ministre de la France. Plus personne ne parle des raisons qui ont fait que lors de la dernière législature, cet ex-ancien numéro 2 du gouvernement avait hérité du ministère de l’Ecologie. Ni qu’aujourd’hui, quoique le « pouvoir » fasse dire aux sondages, l’urgence n’est plus de taxer les entreprises pour cet objet, quand nous avons non seulement un des plus fort taux de chômage d’Europe, mais encore aucune perspectives crédibles d’un retour à un futur meilleur à ce sujet.

Alors qui pourrait crédiblement soutenir que cette manœuvre de voir Nicolas Sarkozy, qui ne décolle pas d’une cote de popularité de 30% chez les français, être le plus mauvais candidat pour voir demain, la majorité silencieuse de droite, lui faire gagner une nouvelle fois cette élection présidentielle. Honni par ses adversaires de la gauche, mal aimé par ceux de ses électeurs de 2007 qu’il a trahi, il veut être candidat simplement pour perdre, lui et son camp cette élection et que ce dernier puisse être un recours en 2017, quand les socialistes auront bu le calice jusqu’à la lie de la déconfiture économique des années 2012-2017. Est-ce là ce que demandent la grande majorité des électeurs français. Ont-ils encore 5 ans à perdre, eux qui ont déjà perdu leurs emplois pour un trop grand nombre?

Jugeons rapidement des réformes de ces 3 dernières années dont les affidés de Nicolas Sarkozy se gargarisent. En matière de sécurité des biens et des personnes, alors que c’était un domaine où Nicolas Sarkozy était à la manœuvre depuis une dizaine d’années, durant son début de quinquennat, entre autres choses, les zones inacceptables de non-droit se sont multipliées. En matière budgétaire et alors que lui et ses amis mettent l’état actuel des finances au passif de la crise mondiale et que depuis 30 ans le monde entier trouve que la France souffre d’abord d’une pléthore d’agents publics et bien, la diminution des dépenses de l’Etat restera toujours à ce qu’il était avant 2007. Moins de 30.000 fonctionnaires de l’Etat qui ne seront pas remplacés alors qu’ils devraient l’être dans cette période de crise de 2 à 3 fois d’une manière plus importante. Non seulement par une meilleure organisation des dits services, mais aussi par un passage – nécessité faisant loi – d’activités dont ce n’est pas le rôle de l’Etat de les remplir, dans le privé. Et je ne compte pas le « rattrapage » d’emplois publics dans les régions. Non l’Etat français ne veut pas maigrir !

Autre grandes réformes qui devaient être entreprises, celle de la Sécurité Sociale et celle des retraites. Qui peut valablement soutenir qu’une quelconque restructuration ait été menée en la matière ? Pour la Sécurité Sociale, nous n’avons que des ajustements à la marge concernant le dé-remboursements des médicaments et une partie des actes à la charge des patients. Mais un nombre toujours croissant de personnes devenant ayant-droits à titre gratuit par charité envers le Tiers monde et aucune réorganisation du système hospitalier dont les coûts s’écartent de plus en plus de ceux de l’hospitalisation privée. Résultat un déficit au budget 2011 pour ce poste fiscal de plus de 11 milliards d’euros auquel le contribuable – c’est à dire moins de la moitié des personnes vivant en France - devra immanquablement faire face.

Pour ce qui est de la « réforme » des retraites, comme il était interdit tant à l’UMP qu’aux membres du Gouvernement de prononcer le mot « rigueur » en matière budgétaire, il a été tabou depuis 6 mois, aux mêmes, de prononcer le mot « capitalisation ». Et pourtant les français, champions de l’épargne, savent ce que c’est de mettre de l’argent de coté. D’abord parce qu’ils n’ont pas confiance dans le monde économique que leur concoctent leurs politiciens. Or de cette capitalisation, qui ne pouvait de toutes les façons être mise en place que d’une manière facultative et individuelle, personne n’en veut dans le monde politique français. Il importe que la France se montre « solidaire » , puisque c’est bien, sur cette collectivisation de notre société que tous les politiciens parasites comptent pour leurs prébendes. Dans ces conditions tout le monde voit bien que là aussi il n’y a qu’un replâtrage qui ne tiendra que jusqu’en .. 2017 ! Une hérésie alors que ce secteur économique, plus qu’un autre, devrait avoir un horizon de décennies.

Faute à droite d’avoir un vrai projet pour remettre la France sur les rails d’une saine gestion faisant supporter aux français et maintenant, les errements sociaux actuels, plutôt que sur les générations futures, aucun chevalier blanc ne se presse pour porter le vrai étendard du changement. L’UMP se cantonne donc à jouer à « qui perd gagne » avec son partenaire social-démocrate habituel, le Parti Socialiste. Comment dans ces conditions les français peuvent-ils encore faire confiance à ce parti et certains ne jurer que par Nicolas Sarkozy le grand gesticulateur ? Comme les solutions socialistes de faire supporter l’entier des efforts de redressement sur les classes moyennes et sur les riches est suicidaire pour le pays en matière économique, c’est bien l’entier de la classe politique de gouvernement qu’il importe de sanctionner dès maintenant dans la moindre des élections à venir. Ceci d’abord pour forcer un vrai changement et à une totale recomposition, tant des nouveaux clivages que de la manière de diriger politiquement la France.

Chacun dans le secret de l’isoloir saura faire la part des choses pour choisir le meilleur vote possible . Pas celui de choisir le moins mauvais, mais le vote qui va permettre de vraiment faire changer les lignes et nous sortir de ce jeu de Mistigri que nous imposent les politiciens français depuis trop longtemps avec de fausses alternances, plutôt que de s’attaquer avec courage aux vrais problèmes de la France.